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Souvent, lors d'apéro ou autre moment rencontres amis et réseautage, je discute avec vous, indépendants, entrepreneurs, qui démarrez ou entreprenez depuis longtemps mais avez réalisé il y a peu le besoin de montrer qui vous êtes sur votre site et réseaux… 💬 Et il arrive que vous me montriez fièrement vos photos prises avec votre portable en me demandant mon avis - ou pas d'ailleurs, parfois même vous êtes persuadés que je vais trouver ça génial.... "Tiens regarde toi qui es photographe !!" ...


Généralement, ce sont des photos que vous avez prises à la va-vite en vous disant que “gratuit c’est pas plus mal” et puis “pas le temps”, et puis c’est “juste une photo” et puis “les portables font de super photos maintenant”.


Vous me sortez donc fièrement votre portable en m’expliquant le contexte, comment vous avez réussi à rapidement faire quelques photos devant votre mur blanc de la maison de campagne, en mode selfie, ou bien en demandant à Léo votre ado, ou à Jean-Guy votre mari, de cliquer rapido parce qu’hier vous avez pris des couleurs comme dehors il faisait beau. ☀️


En faisant avancer la série de photos du bout de votre index, vous guettez ma réaction et sortez un “t’as vu ? ça va, non ?”

Je sais bien que vous attendez idéalement un “mais grave !!” ou au pire un “ça va oui”. 😁

Mais la vérité N°1 , c’est que je ne suis pas là pour vous dire ce que vous avez envie d’entendre, malgré toute la sympathie que la situation m’évoque. Et, bon, en plus, je ne sais pas mentir 🫣

La vérité N°2, c’est que je ne suis encore moins là pour critiquer ou vous "casser", mais plutôt pour vous expliquer ce qui ne… va pas. Et là j'enfile mes gants de velours...


Je sais bien pourquoi vous trouvez que “ça va”, vous n’êtes pas le ou la premièr(e) à me montrer un selfie sympa à mettre sur votre Linkedin. Vous vous trouvez pas mal sur votre selfie. Et je vous passe tout le discours sur la perception de soi, l'image inversée en selfie etc etc, sujet d'autres articles tout aussi croustillants :)

Non, là en l'occurence je vous dis, “chouette ! C’est génial de se trouver pas mal !”🎉


Mais, et je me dois de vous le dire, vos clients, vos collaborateurs et vos prospects, ils s’en fichent pas mal que vous soyez “pas mal”… Eux ne veulent pas voir une jolie nana ou un joli gars reboosté(e) par un rayon de soleil… Eux, ce qu’ils veulent, c’est voir un(e) pro, qui a une image de marque, qui sait ce qu’il/elle vaut et qui, en un regard, en une photo, leur inspire confiance, honnêteté, professionnalisme, enthousiasme, authenticité et j’en passe.


Alors c’est vrai, quand vous me montrez fièrement vos photos maison en me demandant mon aval, je vous réponds effectivement que “ça va”. Parce que oui, au fond, “ça va”. Mais est-ce que vous voulez juste que “ça aille” ?? Je veux dire, est-ce que “ça va” c’est assez bien pour pour vous qui visez les étoiles ?




Petit exemple perso, en séance photo quand au fur et à mesure je montre les photos à mon/ma client(e), on

part souvent d’un “ah oui…! ça va !” au début. Parce que généralement vous revenez de loin, en ayant peu d'affection pour les photos de vous. Alors le “ça va”, pour moi, il est juste une entrée en matière. en plus il est souvent exclamé et joyeux, et ça change tout  On franchit une étape. Et si je m'arrêtais sur un “ça va”, vous seriez contents, mais sans plus.





Moi aussi je vise les étoiles ! Je ne veux pas que vous soyez content(e)s je veux que vous soyez ravi(e).

Ce que vous devez vouloir, c’est montrer une personne qui vaut la peine de lui donner sa confiance, de bosser avec elle une fois, 2 fois, cent fois. Une personne qu’on recommandera partout tellement on aura aimé travailler avec. Une personne qui s’est donné les moyens d’y arriver, et qui a investi pour donner une image pro, qui la représente parfaitement.

Et je dirais même plus : Une personne dont le portrait nous a fait pencher pour elle plutot qu’une autre, à formation, expérience et qualité égales "sur le papier".





Et assurément, un portrait pro la fera pencher pour vous et non pour le selfie sympa pris dans le jardin à coté du cocotier à siroter un mojito. Votre visage est votre image, votre marque, ce que vous vendez : VOUS. Montrez la qualité et vous attirerez la qualité, j’en suis profondément convaincue. Et ce que je veux pour vous, c’est ce que j’ai obtenu au fil des années : des clients qui vous correspondent, avec qui vous aimerez travailler, en plus d’avoir des projets qui sont en adéquation avec vos ambitions !



Alors vous l’aurez compris… une photo “ça va”, ben ça va pas trop. Je suis une perfectionniste, et je veux que vos portraits vous  propulsent vers le succès que vous méritez. Vous avez investi tant d'efforts dans votre entreprise, dans votre marque personnelle, alors pourquoi négliger cet aspect crucial de votre présence en ligne ?



En revanche, continuez à vous auto-prendre en photo, à profiter du soleil, à demander à Léo d'improviser une séance photo, les souvenirs, ça n'a pas de prix !


Au plaisir de vous recevoir pour réaliser vos meilleurs portraits !




Aujourd'hui, je vais vous raconter une petite histoire personnelle, qui m'a amenée à développer une allergie particulière... et à en trouver le traitement adéquat pour en guérir.


NB : Avaler une boîte de 3ème degré avant de lire ce qui suit



  • Le mal du siècle ?


On le connait généralement bien, ce mot magique qui, depuis des décennies, hante les esprits de quiconque se place devant un objectif ou même un appareil photo de téléphone : la fameuse "photogénie". C'est comme si cette notion était la clé ultime pour réussir toutes vos photos. Et donc surtout : rater vos propres portraits, et trouver cette raison logique : "je ne suis pas photogénique". Tapez sur google, y en a partout des articles pour vous dire blablaaaaa que "seul(e) votre photographe sait que vous êtes photogéniques", blablaaa, " vous êtes tous photogéniques".. (moi la 1ère, jusqu'à mon allergie fulgurante). Alors entre nous, avons-nous vraiment une définition claire de ce que cela signifie ?


Un jour, après une journée de shooting corporate en entreprise, j'ai réalisé que le mot "photogénie" sortait de ma bouche et de celle de mes clients trop souvent (oui, 40 collaborateurs, et 40 "je vous préviens je suis pas photogénique"). C'était devenu une sorte de mantra photographique, une formule magique prononcée pour apaiser les âmes inquiètes ou décupabiliser ceux qui les avaient précédemment photographiés, et moi incluse. "Ne vous inquiétez pas, c'est à moi de vous rendre photogénique !" devenait ma phrase réconfortante par excellence.




Ce terme semble être jeté à tout bout de champ, comme si être photogénique était une compétence à part entière que l'on pourrait ajouter à son CV (spoiler alert, oui ça peut l'être : être mannequin, acteur ou autre artiste dans la lumière, ce sont de vrais métiers qui demandent talent et travail acharné !). La photogénie est devenue le sel de la conversation photographique, saupoudré partout, sans réelle réflexion sur sa signification profonde. Je pense d'ailleurs que c'est là que ma "réaction allergique" a commencé à se développer. Mon ouïe ne supportait plus ces syllabes, qui craquaient dans mes tympans telles une cabine d'avion en dépressurisation.


Mais oui, c'était comme si "photogénie" était devenu le sésame ultime, la réponse à toutes les questions photographiques et à toutes les insécurités. On oubliait qu'on était souvent trop durs avec nous-mêmes, que le miroir nous renvoyait notre mal-être du jour ou du passé, plutôt que notre enveloppe réelle, qu'on se focalisait sur des petits détails plutôt que sur un ressenti d'ensemble, qu 'on pouvait apprendre à se découvrir tel qu'on est vraiment... On simplifiait juste tout ça par "Je vous préviens : je suis pas photogénique".



  • Vers un traitement miracle

C'est ainsi que j'ai décidé de lancer ma propre révolution photographique, en me libérant de la tyrannie de la "photogénie". J'ai commencé à mettre en place la formule antihistaminophotogénique quand j'ai compris que la véritable clé réside dans la mise en lumière. Et non, je ne parle pas seulement de jeux de lumières plus ou moins sophistiqués (bien que, il est vrai, la lumière joue un rôle essentiel dans la mise en valeur d'un portrait !). Non, je parle de la lumière naturelle qui émane de chacun de nous. La révélation de cette révolution (à répéter 10 fois sans pause) , la formule de l'antihistaminophotogénique ( à répéter aussi 10 fois sans pause) :


φῶς) + γέννα = X



PHOTO = du grec PHOS / φῶς) = La Lumière, tout ce qui émet de la lumière, qui brille

GENIE = du grec GENNA / γέννα = Engendrer, naître


Soit : Engendrer la lumière. Bon, là je vous l'accorde, je n'invente rien.


  • La lumière, les miroirs, les selfies... l'envers du décor


Mais où veut-elle en venir ? La vérité, c'est que la photogénie n'est pas une qualité innée que l'on possède ou non. C'est plutôt une affaire de mise en lumière, capturer ces moments où la lumière révèle la véritable beauté de chacun. Parfois, il suffit d'un rayon de soleil bien placé (au sens propre comme au figuré !) pour transformer une séance photo ordinaire en une expérience extraordinaire. Et votre reflet dans le miroir ? Le miroir vous renvoie votre humeur. De plus, un reflet dans le miroir ou ailleurs, est INVERSÉ. C'est vous, mais à l'envers. Et pas forcément après une soirée trop arrosée. Vous inversé. Quoique vous en disiez, ce n'est pas vous à l'endroit, faites ce que vous voulez de cette info :)

L'appareil photo, lui, vous photographie à l'endroit !


Le selfie quant à lui, vous renvoie ce que vous voulez y voir (à l'envers aussi !), et alors les filtres à outrance tant qu'on y est (je me lâche, c'est ma 2ème allergie d'ailleurs mais là j'ai pas encore trouvé le remède), et bien ils vous renvoient toutes vos insécurités en pleine face. Soyons honnêtes, quel est le point positif de se dire "Youpi je-suis-belle : j'ai le nez plus fin, la machoire étroite, les yeux bleus - et plus marrons- , la taille fine et la peau lisse comme du plastique sans une ride du haut de mes 42 ans"... "Mais ça te ressemble pas" vous disent gentiment vos proches, et vous-même d'ailleurs le savez. Il entend quoi l'inconscient quand on se dit à soi-même "hey hey la bombaaaaasse sur cette photooo, ça te ressemble pas du tout mais bon". Et puis... POURQUOI est ce que ce serait joli d'être en plastique...? #dysmorphophobie

Bref. Je respire... C'est un autre sujet...

Mais et le regard des autres alors ? Et bien lui, il vous renvoie la façon dont vous vous sentez, ou alors dont eux se sentent (le fameux effet miroir, mais encore là, il ne s'agit pas d'un réel jugement physique objectif).

Tout ça, c'est très subjectif.


  • Et si ce n'était au final qu'une affaire de ressenti...?

Tenez, pas plus tard qu'hier, lors d'une balade parisienne toute pimpante, après avoir appris une bonne nouvelle, je trouvais que les gens me souriaient - ce qui, si vous vivez à Paris, n'est pas chose habituelle - ils étaient beaucoup plus engageants et sympathiques avec moi.

Alors que la semaine dernière, un jour où j'avais le cafard, je trouvais tout moche, moi en 1er. Les gens exécrables. D'ailleurs, ce jour-là, dans la file d'attente au supermarché, un gars en long manteau noir et bottines marron m'est passé devant, et lorsque je lui ai dit "hey ! je fais la queue et j'étais là avant !" il m'a répondu sans même regarder mes yeux "Ah bah je vous avais pas vue". J'étais invisible ! Mais au fond, j'avais bien envie de l'être. Ce genre de jour qu'on voudrait pouvoir zapper d'un coup de télécommande.





La réalité, c'est que tout, mais tout, part de notre cerveau, pour les traumatismes et les diktats qu'on nous a infligés depuis des siècles, et de notre coeur pour le ressenti émotionnel.


Il est grand temps de comprendre que la véritable beauté ne se mesure pas à la perfection des traits du visage, ni aux qualités impressionamment incroyables et talentueuses de votre photographe... mais à la manière dont la lumière danse autour de nous et en nous. Dans ce contexte, tout devient une joyeuse chorégraphie entre la lumière et l'individualité, et l'idée de se faire tirer le portrait devient bien plus légère...!

On ne peut plus se targuer, nous photographes, d'être des magiciens et de vous rendre.... << ce mot est à présent banni >> car ça va bien au-delà d'un appareil photo et du photographe qui va avec. Mon allergie s'est belle et bien atténuée le jour où on s'est tous dit qu'on avait le droit de se plaire, de regarder au delà de nos complexes, parce que quand on regarde bien, plutôt que de simplement voir en surface, on s'aperçoit qu'il y a tout plein de belles choses à voir sur une photo, un portrait, qui vont bien au-delà d'un "je suis - ou ne suis pas << ce mot est à présent banni >>.



Alors, la prochaine fois que vous vous retrouverez devant un objectif en vous demandant si vous êtes << ce mot est à présent banni >>, rappelez-vous simplement que la << ce mot est à présent banni >> n'est rien d'autre que la capacité à vous laisser aller, et à accepter de rayonner. Laissez-vous éclairer par votre photographe, que ce soit moi, un autre photographe, votre amie ou votre tonton Jojo, respirez et ayez confiance, car c'est là que réside la véritable magie de la photographie. C'est d'ailleurs sur cette base qu'on s'accorde lors de mes séance photo reprise de confiance en soi.


La lumière est notre alliée, et se regarder de l'intérieur pour être mieux à l'extérieur est certainement le mot d'ordre dans l'expérience qu'est une séance photo, bien plus qu'un mot à la mode.

Et votre miroir, ben dites lui combien vous êtes génialement incroyable, vous verrez qu'à force de lui répéter, il vous retournera le compliment !



Et pour votre prescription d'antihistaminophotogéniques, n'oubliez pas de prendre rendez-vous pour une consultation. Je travaille en ce moment même sur le remboursement des séances photo par la sécu.

A bonne entendeur...


Et passez de belles fêtes ! ❤️


Marion



Toutes les photos de cet article sont issues de la séance photo en collaboration entre Marion Frégeac, photographe, et Mélanie Sambrès, les photos sont protégées et il est interdit de les utiliser sans l'accord de l'auteure. Vous êtes cependant libres de partager, aimer et commenter cet article, et ce sans modération !

© Tous droits réservés


Femme rousse qui sourit en regardant l'objectif

Un appel à modèle pour une collaboration photo


En début d'année, j'ai fait un "appel à modèle" pour sortir un peu des shootings habituels que je réalise (principalement des portraits corporate pour les entreprises et du personal branding pour les entrepreneurs indépendants, mais aussi des séances confiance en soi et portrait personnel pour les particuliers). Plusieurs dizaines de femmes avaient répondu à mon appel, toutes aussi jolies les unes que les autres, et j'ai pu sélectionner les profils qui me semblaient le plus correspondre à ma personnalité et au projet que j'avais envie de construire. Pour faire court, celles avec qui j'ai eu une connexion directement à travers les échanges et l'humour.


Le premier contact

Femme rousse posant le regard droit vers l'objectif, avec des cicatrices aux bras

Je me souviens très bien du mail de Mélanie. J’avais ouvert les photos jointes, et la douceur de son visage mélangée à ses beaux cheveux roux m’avaient de suite attirée. Puis j'ai lu son mail, et j’ai senti une petite nana pétillante et pleine de belles énergies. C’est seulement là que j’ai pu lire son histoire qu'elle résumait dans le mail, suite à quoi j'ai regardé les photos de plus près, et j'ai vu ses prothèses aux bras et aux jambes. Elles n'étaient pas cachées, elle m'avait même envoyé une photo en robe... Mais je n'y avais simplement pas prêté attention. En lisant son histoire j’ai compris qu’elle avait été, il y a 6 ans amputée des mains et pieds. Ma curiosité a été piquée : mais qui est cette jeune femme et quelle est son histoire ? L'idée de faire une séance photos ensemble était née, et bien que j'ai mis quelques mois à enfin trouver du temps pour cette collaboration, la rencontre de celle qui, en plus, s'est révélée être ma voisine (150 mètres nous séparent !) a dépassé mes attentes.


La connexion, la rencontre, puis la séance photo


Il y a 15 jours donc, Mélanie est arrivée en début d'après-midi, et on a commencé par une petite séance make up naturel et coiffure que j'ai réalisés pour Mélanie, un petit temps pendant lequel on a pu commencer à se connaitre, et à rire (premier fou rire d'ailleurs à ce moment là :). Ca tombait plutôt bien, j'adore coiffer et maquiller, (et rire !) et Mélanie a pu profiter de ce petit moment cocooning (ça me rappelait quand je coiffais les copines petite, surtout quand elle m'a dit alors que je chauffais de la bouclette : "j'adore qu'on me coiffe les cheveux !"), en bref, quelques minutes de relaxation et d'échanges. La séance ensuite a duré environ 3 heures, on avait des envies assez simples, mais ce qui me tenait à coeur, comme pour tout(e)s mes client(e)s, c'était de montrer celle que je voyais, dans toute sa force, sa sensibilité, sa joie et sa douceur., avec un esprit combatif et un fort caractère évidents, de même que son côté réservée.





Femme rousse proche d'une fenêtre sur un fauteuil vert

Voici donc l'histoire de Mélanie Sambrès, survivante de la méningite, agrémentée des photos de notre séance :


En Janvier 2018, alors qu'elle était avec sa meilleure amie dans le train de retour de vacances aux sports d'hiver, Mélanie, alors étudiante en chirurgie dentaire de 21 ans, s'est sentie soudainement très mal avec une énorme envie de dormir, de forts maux de tête et de ventre. Une passagère du train qui avait remarqué sa détresse a de suite lancé l'alerte et un appel a été fait dans l'espoir de trouver un médecin à bord. Par chance, une urgentiste a répondu à l'appel, mais étant dans un autre wagon, ses observations n'ont pu se faire qu'en vidéo, par Facetime. Cette dernière a de suite remarqué des tâches violacées sur le torse de Mélanie, et a donné l'alerte au chef de train de l'urgence absolue de son cas, c'était un purpura fulminans et il fallait immédiatement arrêter le train pour emmener Mélanie à l'hôpital : les minutes étaient comptées.


Femme rousse éclairée par le soleil à travers les volets

Arrivée à l'hôpital d'Auxerre, le diagnostic fut rapide et violent : un méningocoque avait été détecté (NB : les méningocoques sont les bactéries responsables de méningites aiguës). Etant dans une grande souffrance, elle fut de suite placée dans un coma artificiel, sous antbiotiques. S'en suit un choc sceptique, les organes qui cessent de fonctionner les uns après les autres... sa famille, arrivée sur place en urgence, est alertée de la gravité car son pronostic vital est engagé.


Femme rousse éclairée par le soleil à travers une dentelle

Un jour plus tard, les organes se remettent à fonctionner, miraculeusement, et le coma artificiel durera en tout 2 semaines.


Suite à tout cela, elle avait de bonnes chances de s'en sortir, mais on prévient sa famille; il y aura des séquelles. Elle fut transférée à l'hôpital militaire de Percy, puis rapidement amputée des 2 pieds, et 2 jours plus tard, des 2 mains. Ce qu'elle a ressenti à l'annonce de la nouvelle ? Elle n'en sait trop rien. Elle était "shootée aux médicaments, entre hallucinations et autres, tout a été assez progressif" dit-elle. Elle a par la suite passé 1 an à l'hôpital, d'abord au centre de traitement des brûlés, puis en rééducation, pour apprendre à utiliser les prothèses, et "réapprendre à marcher" : Mélanie ne s'est jamais posé la question, remarcher un jour était une évidence, et donc le port de prothèses.


Professionnellement parlant, avant son accident, Mélanie se destinait à devenir chirurgien-dentiste, ce qui n'était désormais plus envisageable. Elle a été soutenue pour sa réorientation professionnelle par ses professeurs et son entourage et reprit ses études en se dirigeant vers l'informatique biomédical. Elle est aujourd'hui chef de projet dans un laboratoire de recherche en informatique biomédical.




Mélanie a aujourd'hui 27 ans, elle est de nouveau autonome avec, dit-elle, "une vie presque normale". Elle a un esprit compétiteur et combatif, c'est une sportive et on sent de suite en elle cette positivité, qui, clairement devrait tous et toutes nous inspirer. Ancienne patineuse sur glace, elle a pu remonter sur la glace grâce à des prothèses adaptées, et j'ai été très touchée d'ailleurs par la façon dont elle parle de la complicité qui la lie à son prothésiste ainsi que de son soutien. Elle s'est aussi découvert une passion : le rugby fauteuil, une vraie inspiration je vous l'dis !


Femme rousse avec une prothèse au bras qui rigole en regardant par la fenêtre

Elle est forte, positive, et croque à pleines dents la vie, mais demandez-lui comment elle fait pour être si courageuse et forte, elle vous répondra très certainement qu'elle "n'a pas vraiment eu le choix" ! La résilience incarnée. Une grande jeune femme, qui, bien au-delà d'être une survivante de la méningite, ira loin, et une merveilleuse rencontre pour moi, et j'espère qu'elle en inspirera plus d'un.


Femme rousse avec des prothèses aux 4 membres, joyeuse et rieuse

Femme rousse sur un fond vert qui sourit


Mon mot de la fin (de cet article !)


Je finirais par dire ce qui n'est pas toujours facile à penser... Mais, au final, on est tous libres de subir les épreuves de la vie, ou de choisir de les voir sous une perspective différente, regarder les choses de manière positive, est certainement le moyen de surmonter beaucoup d'épreuves, et quel bel exemple que celui de Mélanie !

Retrouvez l'intégralité de la sélection de photos de Mélanie en cliquant sur la photo ci-dessous :

Femme amputée du bras avec des cicatrices en noir et blanc devant une fenêtre, qui tient un chardon

J'espère que son histoire et nos photos vous ont parlé, n'hésitez pas à partager, aimer, et commenter, belle semaine à tous et toutes !


signature de Marion Frégeac






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